Mohammed Abd el-Krim a passé vingt et un ans d’exil à la Réunion, de 1926 à 1947. Comment reconnaître, derrière l’exploitant agricole sérieux et avisé, le chef de la rébellion marocaine qui fit trembler l’Europe des années 1920 ?
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Mohammed Abd el-Krim a passé vingt et un ans d’exil à la Réunion, de 1926 à 1947. Comment reconnaître, derrière l’exploitant agricole sérieux et avisé, le chef de la rébellion marocaine qui fit trembler l’Europe des années 1920 ?
Bien qu’elle n’en produise plus, La Réunion appartient au monde du riz. Ramené d’Inde et de Madagascar, adopté par tous, le riz est un ferment de la créolité réunionnaise. Base alimentaire, il a longtemps constitué une rente pour le grand commerce colonial. Il nourrit une tempête politique dans la première moitié du XXe siècle.
Laborieux, modeste, effacé : tel apparaît le concours de la Réunion à l’Exposition coloniale de 1931. l’île sommeille, à la fois riche et misérable. Ses notables ont du mal à se sentir concernés par cette gigantesque opération de propagande.
A la Réunion, ce qui faisait jadis le malheur du cirque de Cilaos, fait presque son bonheur aujourd’hui : l’enclavement. Grâce à lui, le cirque a pu préserver des traditions qui donnent à sa majesté naturelle un éclat supplémentaire.
Frappant leur propre monnaie en 1849, les Kerveguen ont été la dynastie la plus puissante de l’histoire réunionnaise. Ils incarnent l’apogée des grands domaines sucriers. Entreprenants, sans état d’âme, ils bousculent jusqu’aux pouvoirs établis.
Après avoir suivi, jusqu’à la défaite française de 1810, une voie similaire à celle de La Réunion, l’île Maurice devient la grande escale anglaise sur la route des Indes. Mais c’est sa nature indienne qui frappe surtout le visiteur. « Une petite Inde » disait Gandhi…
Du sang noir dans les veines de l’aristocratie créole ! Au début du XIXe siècle, une grande peur envahit la société blanche de Bourbon. Esprit indépendant, féru d’histoire, l’abbé de Saint-Paul aurait tenu une généalogie détaillée des familles depuis l’origine du peuplement. Un registre des ascendances inavouables…
En 1810, pour mettre un terme au harcèlement des corsaires français, les Britanniques envahissent l’île Bonaparte. Après l’avoir rebaptisée Bourbon, ils exigent des Français soumission et fidélité au roi George III. De grands noms de la colonie occupent des postes de confiance. L’occupation, presque sereine, dure cinq ans, seulement troublée par une révolte d’esclaves durement réprimée.
A La Réunion, c’est dans le Sud dit “ sauvage ”, aux collines un peu mystérieuses, que les premiers temps de la colonisation ont laissé le plus leur empreinte.
Gouverneur des îles de France et de Bourbon, Bertrand François Mahé de La Bourdonnais est la grande figure de la colonisation française des Mascareignes. Par son absolutisme, il rappela aux colons qu’ils n’étaient que les instruments d’un projet économique et politique qui les dépassait. Il fut profondément haï par les lointains ancêtres des riches créoles blancs qui, de nos jours, en font leur héros préféré.
Iles insaisissables au cœur de l’océan austral, Saint-Paul et Amsterdam ont fait fantasmer marins et armateurs, à la Réunion comme en France. Mais les tentatives d’occupation de ces deux îles, aux XIXe et XXe siècles, ont toutes tourné à l’échec et parfois au cauchemar.
L'assassinat d'un forestier à La Réunion en 1888 demeure un fait exceptionnel dans la rivalité opposant paysans et administration coloniale pour la maîtrise des sols et de la ressource en eau. Il témoigne néanmoins de l'enjeu sur une île d'une surface aussi limitée.
Sur l'île Bourbon (La Réunion), noirs révoltés et colons blancs se livrent une lutte sauvage tout au long du dix-huitième siècle. La chasse aux esclaves rebelles se transforme en stratégie d'extermination sous l'impulsion d'un administrateur implacable : Bertrand François Mahé de la Bourdonnais.
Un document exceptionnel sur le labeur du bourreau de la colonie de Bourbon au temps de l'esclavage.
Le Code Noir désigna, jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1848, l'ensemble des règlements donnant un cadre juridique à la propriété, au commerce et à l'exploitation des esclaves. Les Lettres patentes du roi Louis XV de décembre 1723 rendent officielle son application aux îles Mascareignes.
C’est de nos jours la West Coast, la côte atlantique de l’Afrique du Sud. Ici, l’Afrique finit sans effort dans une eau colérique par une maigre plaine de sable et de buissons entrecoupée de falaises. En 1497, Vasco de Gama aborda cette première terre, au-dessus du Cap de Bonne-Espérance, après cinq mois de navigation. Dans son sillage, les navires d’Europe reprendront des forces à l’abri des baies de cette côte avant de franchir le fameux cap. Pour les San et les Kheokhoen qui peuplent le pays, tout bascule quand les Hollandais décide de s’installer.
1986, au Pérou, sur le rio Madre-de-Dios, un affluent de l'Amazone. Quatre jours de pirogue. En chemin, un bateau coincé dans les arbres, des chercheurs d'or, des Amérindiens distants et méfiants, un crocodile dans un lac...
Difficile de repérer, du large, la baie de Saint-Augustin : elle se fond dans la ligne des falaises. A Madagascar, au pays des pêcheurs vezo, cette baie fut longtemps un repaire de pirates, un refuge de naufragés et le cadre de projets chimériques de colonisation.
Madagascar doit aux lémuriens un de ses premiers noms européens : la Lémurie, le pays des spectres. Au sud-est de la Grande Île, le pays des Antanosy (les hommes de l'eau) est la terre d'élection de deux espèces en particulier, le maki et le sifaka. C'est là qu'au dix-septième siècle les Français choisirent de s'installer.
Œuvre de cinq siècles de colonisation, Ilha de Moçambique fut la plus ancienne et solide des places fortes portugaises sur la tête orientale de l’Afrique. Forte aujourd’hui d’un patrimoine architectural et historique exceptionnel, l’île monument est en quête d’une nouvelle vocation touristique.